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Bloquer l’économie capitaliste, défendre les services publics.

vendredi 5 juillet 2019, par Amitié entre les peuples

Bloquer l’économie capitaliste, défendre les services publics.

 Avant-propos sur « casse et casse ».

Ce propos ne vise ni de casser des biens matériels (cela peut certes arriver mais ce n’est pas le but), ni de blesser des personnes ni même de les insulter. Nul besoin de tout cela pour disposer de la force qui est issue d’une détermination collective, elle-même issue d’un savoir concret sur les situations des dominés !

Pour autant, il s’agit d’un geste politique fort de résistance contre les attaques des puissants de France ou d’Union européenne. Cette position s’oppose à ce que j’ai - Christian Delarue - pu appeler la « CASSE FONDAMENTALE » soit la casse de l’Etat social avec ces garanties et ses droits favorables aux individus divers du peuple-classe, les 99% d’en-bas de ce pays. La « casse fondamentale » est 1000 fois plus grave qu’une ou des casses de vitrines. Ajustons les lunettes : pas dix fois 1000 fois ! Pour autant, il ne s’agit pas de défendre la casse de vitrine des petits commençants, ce qui stupide et contre-productif. Et pas même celles des banques ! Pensons blocage !

 Le problème du blocage de l’économie !

Appeler à bloquer l’économie serait un appel contre la liberté d’entreprendre des patrons et la liberté de travailler des travailleurs ! C’est surtout mauvais pour les exploiteurs et les dominants et secondairement celles et ceux qui suivent ou servent. Ne s’agit-il pas celles et ceux qui se préoccupent d’abord et avant tout de leur profits et qui négligent celles et ceux d’en-bas ?

Bloquer contre le droit mais pas n’importe comment ! Il va falloir le faire, y compris contre le droit, sans doute pas n’importe quel droit, puisqu’il y a des droits fondamentaux à respecter. Mais tous les droits ne sont pas respectables dans le système capitaliste financiarisé, productiviste et travailliste qui est dominant. Il est dominant mais ne recouvre pas tout de sa logique.

 Quelle économie ?

Venons-en à cette question ? Il s’agit de bloquer l’économie capitaliste et pas toute économie , pas la petite économie marchande notamment celle des coopératives ni celle des services publics sauf quand ces services fonctionnent pour les puissants !

La logique fondamentale du service public existe encore et continue à se développer mais de façon de plus en plus marginale. De plus cette logique de satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre - le peuple-classe 99% - y compris ceux des classes sociales modestes, subit les attaques des élites néolibérales qui veulent lui imposer des méthodes issues du privé, qui sabotent toute volonté de travail bien fait.

 « La vie plus que leur profit » disait-on jadis !

Mais le droit des choses et sur les choses est et doit être inférieur au droit sur la vie, la bonne vie des personnes. Les conditions de travail et de vie des personnes est supérieur au droit de l’argent défendu par la droite de façon générale et par le 1%.

Que voit-on de plus en plus ? On voit des pauvres plus pauvres, des classes moyennes en déclassement social, des appuis sociaux démantelés comme les codes du travail, la sécurité sociale, les services publics. En face, du côté du MEDEF et du 1%, on voit des riches devenir de plus en plus riches et de plus en plus exigeants et assoiffés. Ils usent et aménagent un droit pour mieux exploiter la force de travail, pour exploiter la nature plus vite et plus intensément. Ils ont les yeux rivés sur les profits.

On voit bien qu’il y a un droit de la propriété capitaliste qui est placé au-dessus des droits humain. Il y a un « droit de l’argent au-dessus du droit des gens » comme pourrait le dire Ie leader du PCF après celui de la LCR qui disait « pour la vie, pas pour les profits » ! Oui il ne faut pas jeter tous les droits aux orties mais à l’évidence notre monde laisse beaucoup de droits aux grands possédants, aux firmes multinationales, au 1% et de moins en moins au peuple-classe et aux classes sociales modestes.

La classe dominante continue de s’enrichir de plus en plus sur le dos des travailleurs et travailleuses, du public ou du privé. Nous sommes attaqués par la classe dominante, le 1% d’en-haut, à chaque nouvelle réforme. Nous devons donc résister et promouvoir une autre société, au sein de la quelle les droits sociaux et les services publics seront valorisés et développés, avec des emplois qualifiés et avec des implantations bien diffusées sur le territoire national.

AELP