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BAR SEXOSEPARATISTE

lundi 12 décembre 2016, par Amitié entre les peuples

DES BARS SEXOSEPARATISTES

http://amitie-entre-les-peuples.org/BAR-SEXOSEPARATISTE

Dans le 93 et à Lyon !

 Niveau courant : Patriarcat invisible et nécessité d’un regard critique  :

« A première vue, l’espace public est mixte. A première vue seulement. Car l’espace urbain demeure un espace où les déséquilibres entre les deux sexes restent profonds. De jour, ça se voit peu. » (1)

« On constate que les femmes traînent moins souvent dans la rue sans avoir quelque chose de précis à y faire et se déplacent rapidement d’un endroit à un autre », confirme Patricia Perennes, d’Osez le féminisme. (1)

On sait ce qui n’est pas évident. On va là derrière la simple apparence des choses pour dresser un constat de type scientifique, plus proche de la vérité et plus éloigné de l’idéologie . On peut donc savoir que l’espace public est faussement neutre, faussement mixte. A certaines heures, « la rue est le fief des mâles » (cf article d’octobre 2012 du Monde et Yves Raibaud, géographe coproducteur d’un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux). Rien de théorisé ici par des groupes masculins. La mixité est problématique dans certains lieux à certaines heures (mixité inégale notamment car les femmes ne font que passer là ou les hommes restent) mais elle n’est pas interdite. Nul ne réclame explicitement une interdiction des femmes !

Il s’agirait alors, pour les acteurs progressistes du changement, d’intervenir au plan de l’urbanisme pour créer des villes totalement mixtes. On y est pas encore. Certains à Rennes y réfléchissent par exemple et veulent tendre vers cette « ville mixte et pacifique ». Ville ou l’on peut demander un renseignement le soir à une femme sans qu’elle ait peur. Demain ?

Passons maintenant à l’inverse comme idéologie et pratique humaine archaïque avec la ferme volonté de revenir en arrière par rapport à l’existant (que nous avons critiqué plus haut).

 Niveau aggravé en mode réactionnaire vers un hyperpatriarcat qui vise explicitement l’exclusion des femmes , et là non pas de façon quasi invisible, à découvrir par la recherche active et méthodique (science).

On a des procédés explicitement inégalitaires et d’exclusion des femmes avec mise en pratique immédiate, avec sommation de quitter les lieux ! On franchit un niveau « qualitatif ». C’est autre chose . Une dynamique franchement réactionnaire.

Cette exclusion vient ici d’une culture ou sous-culture sexoséparatiste bien affirmée, bien consciente, et souvent (pas toujours) en lien plus ou moins étroit avec un islam sexoséparatiste, et ce sous ses deux aspects, tant pour les lieux (exclusion des bars) que pour les tenues vestimentaires (tenues couvertes et banalisées obligées).

Regardez le militantisme courageux de Nadia Remadna et Aziza Sayah contre le sexoséparatisme factuel : « c’est comme çà ici » (cf à une nature) ou « c’est comme au bled » (cf ici à une culture particulière) - mais aussi revendiqué à l’aide de la religion, un certain islam de facture très réactionnaire qui vise les tenues des femmes.

cf Quand les femmes sont indésirables dans les lieux publics

http://www.francetvinfo.fr/societe/societe-quand-les-femmes-sont-indesirables-dans-les-lieux-publics_1958225.html

Christian Delarue

Addendum
Je ne me préoccupe pas ici d’un bar particulier (celui de Sevran) qui semble avoir fait l’objet d’erreurs dans l’enquête. Par contre je fais mien cette phrase introductive : « Aujourd’hui, des associations alertent sur ces quartiers où les femmes deviennent indésirables dans l’espace public. Se promener en jupe ou boire un café en terrasse peut alors devenir un vrai défi pour elles. » Car cela est vrai et la tendance ne semble pas être à la disparition mais plutôt le contraire. Il ne faut pas faiblir dans cette lutte tout en se démarquant de possibles instrumentalisations du FN.

1) La rue, fief des mâles

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/10/04/la-rue-fief-des-males_1770418_3246.html

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152615