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Affection entre amour et amitié. C Delarue

dimanche 26 janvier 2014, par Amitié entre les peuples

Affection entre amour et amitié. | 27 juin 2012

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De l’affection à l’attachement.

L’affection définit les ressentis émotionnels et sentimentaux qui sont liés soit à l’amour, soit à l’amitié. L’affection reste comme témoignage d’amour ou d’amitié après un décès ou après une rupture. L’affection et l’estime inscrivent des sentiments positifs dans le temps bien longtemps après la disparition de l’être aimé.

Dans le cas de la rupture et du passage difficile de l’amour à l’amitié, c’est l’affection qui opère le lien entre l’amour et l’amitié en perdant peu à peu sa teinte érotique par effet de sublimation. La sublimation fait barrage aux contenus érotiques antérieurs et laisse vivre l’affection.

Dans ce processus inconscient, l’affection quelque soit son niveau de tendresse est proche de l’attachement. Une forme d’attachement peut sans doute se définir comme de l’affection maintenue.

L’attachement est variable en intensité et en qualité (ou défaut). On ne saurait donc se contenter des classifications courantes pour l’analyser. Il n’est notamment pas nécessairement contraire à l’indépendance . Et l’attachement ne nuit pas en soi à l’élargissement des sentiments d’amitié et de solidarité au-delà des frontières et au-delà des personnes en lien d’affinité élective, celles que nous cotoyons de façon proximale.

Les attachements sont sources de fidélités plurielles.

Autre texte :

Une vie laisse plusieurs attachements et parfois un grand amour ! | 28 mai 2012

Une vie bien remplie laisse derrière soi plusieurs attachements de valeur et parfois un grand amour.

La vie moderne, plus longue et moins centrée sur le « couple à vie », laisse apparaitre, à partir d’un certain nombre d’années, une vie riche, faite de plusieurs rencontres et surtout de plusieurs vies communes. Ces vies laissent des empreintes plus ou moins fortes selon les personnalités, le caractère sentimental ou non, et surtout le type d’attachement. On se souvient donc aisément des femmes (c’est un homme hétérosexuel qui parle) qui ont partagé des fractions de vie. C’est une indéniable richesse.

Ce propos quoique authentique et vrai ne constitue pas une apologie du divorce ou d’une vie plurielle. C’est un constat effectué à postériori et non décidé au sortir de l’adolescence. C’est un constat partagé de certains mais pas de tous. Ce n’est donc pas un modèle.

Cela tient à la pluralité des modes de vie en société moderne, qui respecte plus les individus qu’auparavant, du temps des mariages arrangés, des couples imposés pour affaire, sans parler des contraintes pesantes des religions quand aux désirs et plaisirs.

Cette richesse de vie relationnelle amoureuse a nécessairement ses joies et ses peines. Personnellement, j’ai eu longtemps les joies et assez peu les peines jusqu’à ce que le vent change. Là, quand un grand amour s’en va, c’est une grande déchirure. On peut alors rester vivre tristement avec une « aile cassée » plusieurs années. Difficile en ce cas de voler aisément vers un autre bonheur ou même d’autres petits bonheurs, ceux que l’on nomme les bonheurs de contentement, plus raisonnés que profondément ressentis.

Après la période longue de reconstruction, reste le temps du souvenir. Un grand amour ne disparait jamais totalement. Il reste en creux au fond du cœur. Comme une bise à faire ou à attendre.

Christian Delarue
20 Juillet