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Abandon syndical grave de la grève et de la manifestation de rue - Christian Delarue

samedi 12 mars 2022, par Amitié entre les peuples

Abandon syndical grave de la grève et de la manifestation de rue

Le droit de GREVE et celui de MANIFESTER sont des droits démocratiques issus du mouvement ouvrier mais aussi des droits menacés par toutes les « démocratures » ou les pseudo-démocraties autoritaires dont la France de Sarkozy à Macron, (le second plus encore que le premier qui pourtant a fait fort), ou ces deux droits deviennent très restreints.

Il y a une nette évolution négative sur les 15 dernières années que tout syndicaliste a pu remarquer.

Macron étant libéral nettement pro-riches (pro 1%, pro-inégalités économico-sociales, pro-travaillisme) en économie et « illibéral », comme on dit pudiquement désormais, au plan social, il a posé plus d’interdictions et de police répressive partout contre le peuple-classe pour protéger les classes dominantes qu’il sert ! Ce faisant, il a parallèlement - « en même temps » - poursuivit la casse de l’Etat social (Sécurité social, services publics, etc) et la dégradation de la démocratie en quasi-ploutocratie. Ce double mouvement va ensemble évidemment : plus on détruit les appuis sociaux d’un pays (politique de classe anti-sociale), plus cela crée de l’appauvrissement (outre l’enrichissement des riches) et plus cela produit des révoltes et plus il y a besoin de polices répressives.

Dans ce contexte, il est très regrettable que certains syndicats de travailleurs et travailleuses du public et du privé dits modérés n’usent plus ou quasiment plus de ces deux droits, conquis contre les dictatures (1), en se limitant à seule action de négociation des équipes dirigeantes. Il ne s’agit pas d’être contre les négociations (à froid ou à chaud) mais c’est très insuffisant pour résister et pour gagner de nouveaux droits .

Par ailleurs, le vide est rempli fatalement par un populisme multiforme ou l’on trouve du bon (éléments de justice sociale même insuffisant) et du mauvais (xénophobes), ceci dit sans populophobie. Les syndicalistes ont des responsabilités dans toute société pour faire converger les classes populaires vers des objectifs de progrès social et environnemental loin du classisme, sexisme, racisme des extrêmes-droites et des droites : cf les 4 candidats de droite et d’extrême-droite !

Christian DELARUE
Syndicaliste

 Ce bref propos s’inscrit par ailleurs comme altermondialiste dans une critique proche, celle d’Acrimed de la « critique des médias », tenus par les riches (1%) et aisés (10%) , qui sont en net appui de l’ordre dominant, des classes dominantes, des riches du 1% outre un fort mépris de classe : lire :
https://www.acrimed.org/Sur-Blast-Les-medias-contre-la-rue-et-la ?

Lire aussi
Pour des médias au service des citoyens par Commission Démocratie d’ATTAC
http://amitie-entre-les-peuples.org/Pour-des-medias-au-service-des-citoyens-Commission-Democratie-ATTAC
notes :

1) - Les dictatures refusent les syndicats, sauf les syndicats béni oui-oui , les grèves et les manifestations
« Les dictatures européennes » . André & Francine DEMICHEL (plan) PUF 1973
http://amitie-entre-les-peuples.org/Les-dictatures-europeennes-A-F

2 - Le TRAVAILLISME se définit ici, de façon plus moderne (plus éloignée d’une définition plus datée), comme « faire travailler plus » obligatoirement ceux et celles qui travaillent déjà (35 h - 62 ans), et c’est aussi un CLASSISME au sens ici de politique de classe pour les classes dominantes (et non mépris de classe ) !