Accueil > Altermondialisme > Contre l’Emprise de la finance et la crise systémique globale. > Les banques : nationalisation, pôle public, socialisation. > A Francfort en mai 2012, première étape, contre la BCE de la finance, pour (…)

A Francfort en mai 2012, première étape, contre la BCE de la finance, pour une BCE des peuples-classe !

samedi 12 mai 2012, par Amitié entre les peuples

A Francfort en mai 2012, première étape, contre la BCE de la finance, pour une BCE des peuples-classe !

Tenons une perspective socialiste pour l’Europe . Contre la dictature de la finance construisons une fédération des gouvernements des peuples-classe ! A la dimension sociale et même socialiste il importe plus que jamais d’ajouter la nécessaire transition écologique.

I - Les forces de transformation sociale et écologique vont devoir assumer un probable soulèvement d’un peuple-classe avec extension à d’autres.

La crise économique et sociale monte en puissance de façon très inégale en Europe mais la tendance lourde est toujours de poursuivre des politiques favorables à la finance. On va au clash !

Le peuple-classe grec, le plus frappé à ce jour, réagit (1) et réclame l’euthanasie des rentiers en Europe . Il veut la fin des politiques de défiscalisation des classes possédantes et des riches et plus généralement l’arrêt des politiques d’hyper-austérité !

Les forces révolutionnaires et celles diverses de transformation sociale et écologique doivent s’unir en favorisant les luttes. Rien ne sera conquis en dehors des luttes. L’orientation du gouvernement issu de ces luttes sera importante contre l’anarchie contre-révolutionnaire qui risque de monter. Mais ce qui est décisif c’est la grève général en lien avec l’appropriation des usines et des entreprises

Ni en Grèce, ni dans les autres pays de l’Union européenne il ne peut y avoir une souveraineté avec les pleins pouvoirs de la bourgeoisie.
Il importe d’imposer par la grève générale et les occupations d’usine dans chaque pays des gouvernements des peuples-classe en lien avec une expropriation des capitalistes.

II - Changer la politique et les animateurs de la BCE !

Les lignes qui suivent sont issues d’un texte de Jean-Marie HARRIBEY (Conseil scientifique d’ATTAC)

L’euro et la Banque centrale européenne (BCE) ont été mis au service exclusif de la globalisation du capital. La création monétaire avait été pratiquement réservée aux restructurations financières et absolument pas à l’investissement productif 
et donc à l’emploi.

1 - Socialisation de tout le secteur bancaire avec la mise sous contrôle démocratique de l’institution au sommet qu’est la BCE. Et ainsi retrouver la capacité de création monétaire et la mettre au service d’une politique véritablement sociale et écologique. Car il faudra des investissements massifs pour amorcer cette transition écologique que l’on ne pourra accomplir que si on maîtrise le levier monétaire.

2 - Deuxièmement, l’annulation de la partie de la dette publique que l’on peut considérer comme illégitime. Autour d’Attac s’est d’ailleurs constitué un collectif pour la réalisation d’un audit citoyen sur la dette publique.

3 - Troisième point, une réforme fiscale radicale remettant en cause le déclin de la progressivité et frappant les hauts revenus, la restauration d’une égalité de traitement 
entre petites entreprises et grandes sociétés qui, elles, 
ne paient pratiquement pas d’impôt.

4 - Quatrièmement, 
une revalorisation forte de la force de travail et des conditions salariales en instaurant progressivement un salaire minimum décent dans tous les pays européens et un revenu maximum pour en finir avec les écarts d’un à mille. Je pense que d’un à dix serait déjà un immense progrès dans les entreprises.

Ces quatre propositions mettraient en échec les programmes politiques libéraux qui ne peuvent qu’aggraver la récession. Il n’y a pas d’exemples historiques où l’austérité ait permis de sortir d’une crise majeure… au contraire.

http://www.humanite.fr/monde/jean-marie-harribey%C2%AB-mettre-la-bce-sous-controle-democratique-%C2%BB-486786

Christian DELARUE

1) Alexis Tsipras, le leader du parti de la gauche radicale Syriza, a adressé, le 10 mai, une lettre aux responsables européens, José Barroso, président de la Commission, Herman Van Rompuy, président du conseil européen, Martin Schultz, président du parlement européen, Mario Draghi, président de la BCE et Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe.

Cette lettre sème la consternation dans les partis traditionnels grecs, car elle demande expressément la renégociation du plan de sauvetage grec. Ils y voient une nouvelle manœuvre pour provoquer une deuxième élection qui serait à son profit. Selon les derniers sondages, en cas de deuxième scrutin législatif, Syriza deviendrait la première force politique du pays avec 27,7 % des intentions de vote, suivi par Nouvelle démocratie avec 20,3 %.